L’armoise Aì Yè (artemisia vulgaris ou artemisia argyi) est une plante de la pharmacopée chinoise. On l’utilise donc en décoction, mélangée avec d’autres plantes, mais on en fait également des moxas. Il s’agit de cônes ou de bâtons d’armoise qui, une fois allumés, vont générer une grande chaleur et permettre ainsi de ramener de la chaleur en interne ou dans un méridien, par l’intermédiaire des points d’acupuncture.
La plante est cueillie et suspendue la tête en bas pour dynamiser les sommités fleuries. Après quelques mois, elle est sèche et peut être effeuillée et broyée finement.
En Chine, beaucoup de gens utilisent couramment le moxa et ils vont même souvent le poser directement sur la peau. On en voit parfois certains avec des cicatrices sur le point Su San Li, situé sur la jambe, sur le méridien d’estomac (connu pour stimuler la santé).
En occident, on va plutôt préférer l’utilisation sur des aiguilles d’acupuncture, ou en bâton que l’on va maintenir à quelques millimètres du point à stimuler.
Il existe également des boîtes à moxa que l’on peut poser sur le corps et dans lesquelles on va mettre un bâton ou du moxa en vrac.
Le moxa peut être utilisé dans des situations très variées : pour stimuler la digestion, pour améliorer le sommeil ou encore pour favoriser le bon positionnement du fœtus.
On peut également utiliser le moxa sur différents supports pour donner une direction à la chaleur. Sur du gingembre, il tonifiera la Rate, sur du sel, il tonifiera les Reins et sur de l’ail, il éliminera la toxicité.
Le moxa est très facile à utiliser en bâton et il en existe même avec peu de fumée. Sur les conseils d’un praticien, vous pouvez stimuler vous même certains points pour améliorer les résultats.